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19 mai 2009

Philippe Le Coz écarté, le divorce est prononcé !

24 voix pour, 5contre, 1abstention. Jeudi soir, le conseil municipal a retiré son titre d'adjoint à Philippe Le Coz (notre édition d'hier). Une réunion dont l'aspect théâtral a attiré le public.

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«Ce soir ( jeudi 14/05), le conseil fait concurrence au spectacle d'Elie Semoun» petit trait d'ironie du maire en ouvrant la séance à 20h. Cette fois André Fidelin n'a pas lancé aux conseillers son habituelle invitation à mener des débats courtois. Dans la salle du conseil, plus de 80 personnes ont pris place. Les chaises manquent, plusieurs auditeurs choisissent de s'asseoir par terre. Le public est prêt, le spectacle commence. Juste avant le lever de rideau, l'un des acteurs a changé de place. Philippe Le Coz s'est installé dans les rangs de l'opposition, face au maire. Son sort se joue au deuxième acte.

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Le maire: «Une décision que j'assume»
Arrivent les trois coups. André Fidelin lit la délibération soumise au vote. Soit M.Le Coz est maintenu dans ses fonctions d'ajoint mais sans délégation, soit il redevient conseiller municipal. «C'est une décision déjà largement commentée, que j'assume et sur laquelle je n'ai pas à me justifier» ajoute le maire. «Une décision pour convenance personnelle et qui a des conséquences sur l'intérêt collectif», réplique aussitôt Philippe Le Coz. Dans leurs tirades, les deux élus se jettent à la tête le contenu de courriers sur le projet de modification du PLU de Kerrichard. Le fil rouge du drame joué depuis trois semaines. André Fidelin souhaite reprendre la parole, mais l'adjoint ne se laisse pas interrompre et hausse le ton. «Si j'avais su, au moment des élections, que vous alliez urbaniser Kerrichard, je n'aurai pas fait partie de votre équipe», lance-t-il. «M.Le Coz, je vais être obligé d'arrêter votre show», insiste le maire.

«Vous perdez la moitié de votre légitimité»
«En me virant et en perdant Blandine Balouin, vous perdez la moitié de votre légitimité», conclut Philippe LeCoz. «On n'est pas là pour laver notre linge sale devant les Concarnois», lui rétorque André Fidelin. Fin du débat, le maire invite l'assemblée à prendre part au vote. Dans une salle, devenue tout à coup silencieuse, l'urne fait le tour de la table. Elle évite les rangs de l'opposition. «Ce désordre vous incombant, nous ne prendrons pas part au vote», avait déclaré Nicole Ziegler.

«Honteux»
Les 24 bulletins sont lus à voix haute par le maire. 18 voix en faveur du retrait de son titre d'adjoint, cinq voix contre et une abstention. Le décompte est à peine terminé que déjà Philippe Le Coz se lève, enfile sa veste et ramasse ses dossiers. L'adjoint, redevenu conseiller municipal, applaudit ironiquement aux résultats qui viennent d'être proclamés. Il se dirige vers la sortie. «Honteux» crie une jeune femme dans l'assistance en lui emboîtant le pas. «Merci Philippe, à bientôt», lance François Nydell, seul élu, avec Béatrice Donniou à apporter publiquement son soutien à l'adjoint sanctionné (lire encadré). Un tiers du public présent se lève à son tour et quitte la salle. Le spectacle a duré moins d'une heure. Rideau.

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