La mise au point de Blandine baloin...

Après les propos d'André Fidelin au conseil, Blandine Balouin sort de la réserve qu'elle s'était imposée depuis sa démission. L'ex-adjointe n'a pas claqué la porte pour raisons personnelles. Elle parle de «désaccords importants».

«Jusqu'à présent, je n'avais pas souhaité commenter ma démission considérant qu'elle était suffisamment explicite en elle-même», explique, dans un communiqué, l'ex-adjointe à l'éducation et à l'ouverture à l'international. MmeBalouin avait démissionné le 23avril. «Pour raisons personnelles», avait alors justifié le cabinet du maire, sans plus de précisions.

«Stupéfaite»
C'est parce qu'elle se dit «stupéfaite des propos tenus par le maire lors du dernier conseil municipal» que Blandine Balouin a souhaité réagir. Jeudi, le premier point de l'ordre du jour était son remplacement au sein de l'équipe par Gilbert Cariou. André Fidelin était alors revenu sur la démission de sa huitième adjointe. Évoquant «des relations sans nuages» avec Blandine Balouin, il présentait son départ comme résultant «des tensions engendrées par son travail, sa famille et son rôle au sein de cette municipalité».

Pas pour convenances personnelles
L'ex-élue désavoue André Fidelin. «J'ai longuement expliqué au maire les motifs qui m'ont amenée à démissionner et il sait parfaitement que mes raisons ne sont pas liées à des convenances personnelles. J'ai bien trop de respect pour tous les Concarnois et tous ceux qui nous avaient accordé leur confiance». MmeBalouin refuse cet argumentaire selon lequel elle aurait renoncé en raison de la charge de travail. «Avant même d'accepter la fonction d'adjointe, je connaissais la charge qui m'attendait et avais d'ailleurs pris les dispositions professionnelles nécessaires pour mener à bien ma mission. J'étais certes très occupée, mais parvenais à concilier travail et vie de famille».

En lien avec l'éviction de Philippe Le Coz
«Démissionner a été pour moi un acte difficile, au regard de mon engagement et de mon investissement pour la collectivité», assure l'ex-élue. Comme nous l'avions suggéré au moment de l'annonce de sa démission (Le Télégramme du 24avril), sa décision est directement en lien avec la sanction imposée à son collègue adjoint aux travaux. «Les désaccords, notamment l'éviction de Philippe Le Coz à qui j'ai apporté mon soutien, étaient trop importants pour que je continue à travailler au sein de l'équipe municipale», conclut Mme Balouin.

Motif non évoqué selon le maire
Sollicité hier en vue d'un commentaire sur ces désaccords, le maire a répondu dans un communiqué que «son courrier de démission (celui de Mme Balouin, NDLR) n'évoque en aucun cas ce motif de départ». André Fidelin poursuit: «Néanmoins, je peux comprendre que Blandine Balouin ait mal vécu le départ de Philippe Le Coz. Pour ma part, ce fût une décision difficile et longue, que j'ai dû prendre en responsabilité, pour les raisons que j'ai déjà pu exprimer».